Ce qu’il faut savoir sur la prévoyance et le 3e pilier pour les indépendants

Le statut de travailleur indépendant remet en cause la prévoyance vieillesse d’une personne. Il doit cotiser au 1er pilier, mais n’est plus affilié à une caisse de pension (2e pilier), car n’étant plus employé dans une entreprise. Dès lors, il peut souscrire à un 2e pilier facultatif, ouvrir un 3e pilier ou cumuler les deux prévoyances.

Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant ?

Il s’agit d’une personne qui travaille en son nom et à son compte. À ce titre, elle assume complètement la gestion économique de ses affaires, et reste responsable des risques que comporte son activité.

Pour obtenir le statut de travailleur indépendant, il faut démarrer son activité puis effectuer une déclaration. La caisse de compensation va procéder à une vérification des critères nécessaires. Elle va octroyer le statut si les conditions requises sont bien remplies.

Quelle prévoyance pour le travailleur indépendant ?

Dès qu’il est reconnu comme tel, le travailleur indépendant doit s’inscrire auprès d’une caisse AVS (assurance vieillesse/survivants). Cette prévoyance publique permet de percevoir le minimum vital à l’âge de la retraite.

En vue de compléter sa rente, il peut souscrire à un 2e pilier facultatif. Dans ce cas, il paie intégralement ses cotisations (ces dernières sont partagées entre l’entreprise et le salarié pour les employés).

Il peut aussi ouvrir un 3e pilier. Le pilier 3a lié offre des avantages fiscaux intéressants, tandis que le pilier 3b libre est plus flexible.

Enfin, il est tout à fait possible de souscrire aux trois piliers.

Le choix des prévoyances se fait en fonction des besoins, des objectifs et de la situation du travailleur indépendant. Adopter un pilier ou un autre implique à la fois des engagements et des avantages, qu’il convient d’examiner de près avant de choisir.

Comment choisir sa prévoyance ?

Pour un travailleur indépendant, la fiscalité joue un rôle essentiel. Il est donc important de connaître les avantages fiscaux possibles pour chaque prévoyance :

  • Si vous optez uniquement pour un 2e pilier, vous versez des cotisations complètes, qui représentent des sommes importantes. Par contre, ces versements sont déductibles de vos revenus imposables, ce qui est un avantage intéressant, surtout si vous générez un gros chiffre d’affaires.
  • Si vous choisissez d’ouvrir uniquement un 3e pilier 3a lié, vous bénéficiez d’avantages fiscaux propres aux travailleurs indépendants.
  • Si vous décidez de combiner les trois piliers, et donc de souscrire à la fois à un 2e pilier et un 3e pilier lié, vous obtenez les mêmes avantages fiscaux que les salariés. Au final, les déductions peuvent s’avérer moindres.

La sécurité est également un facteur essentiel dans le choix de la prévoyance. Le 2e pilier couvre vos proches en cas de décès ou d’invalidité. Le 3e pilier indépendant permet aussi de protéger vos proches selon les termes du contrat passé avec l’établissement prestataire.

Où souscrire un 3e pilier indépendant ?

Il est possible d’ouvrir un 3e pilier dans une banque ou une compagnie d’assurance. De manière générale, le 3e pilier « assurance » est plus sécurisant pour un indépendant. En effet, au cas où vous vous trouvez dans l’incapacité de verser vos primes, à la suite d’un accident ou d’une maladie par exemple, l’assureur va s’acquitter de vos cotisations conformément aux conditions établies dans le contrat. Par ailleurs, vous bénéficiez d’une assurance décès, qui garantit le versement d’un capital à vos proches. Cette somme est fixée à l’avance, dès la signature du contrat.

Par contre, si vous subissez une baisse de revenus, qui vous rend incapable de verser vos cotisations, une nouvelle négociation est nécessaire. Il faut fixer un nouveau montant avec la compagnie.

 

SOURCES :

https://www.troisiemepiliersuisse.info/la-prevoyance-de-lindependant/

https://www.ge.ch/document/devenir-independant-presentation-matinale-du-11-avril-2019/telecharger

 

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