Les jeunes semblent bel et bien préoccupés par leur avenir professionnel

Contrairement aux idées reçues, les jeunes semblent bel et bien préoccupés par leur avenir professionnel, malgré une apparente désaffection pour le travail.

Face à un marché de l’emploi en constante évolution et à un contexte économique difficile, les jeunes d’aujourd’hui cherchent avant tout à s’épanouir dans leur vie professionnelle tout en étant conscients des enjeux qui les entourent.

Les stéréotypes sur la jeunesse et le travail

Les jeunes sont souvent perçus comme irrespectueux, sans motivation et indisciplinés, une image renforcée par certaines études comme celle de l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC) publiée le 2 février, qui évoque un manque d’engagement au travail chez les jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Or, cette vision simpliste et caricaturale occulte les aspirations légitimes des jeunes à une vie professionnelle épanouissante et à une meilleure prise en compte de leurs besoins et de leurs valeurs.

Un contexte économique et social difficile

Le marché de l’emploi est en constante évolution, et les jeunes qui arrivent sur le marché du travail doivent faire face à de nombreux défis. La précarité de l’emploi, le chômage et la difficulté d’accéder à un poste stable sont autant de facteurs qui expliquent pourquoi seulement 12% des jeunes se disent « engagés » au travail, selon une étude évoquée par BFM. De plus, la crise sanitaire a accentué ces difficultés, notamment pour les travailleurs âgés qui perdent leur emploi et peinent à en retrouver un.

Des aspirations professionnelles légitimes

Les jeunes ne sont pas indifférents à l’importance du travail, mais ils cherchent avant tout à s’épanouir dans leur vie professionnelle. Ils aspirent notamment à un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, à un travail qui a du sens et qui leur permette de mettre en pratique leurs compétences et leurs talents. Les jeunes sont sensibles aux questions d’éthique et de responsabilité sociale des entreprises, ce qui peut expliquer leur désaffection pour certaines entreprises et certains secteurs d’activité.

Des réponses politiques et institutionnelles insuffisantes

Face à ces enjeux, les pouvoirs publics peinent à trouver des réponses adaptées. Les annonces d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024 semblent insuffisantes pour répondre aux aspirations des jeunes en matière d’emploi. Il en va de même pour les politiques de formation et d’insertion professionnelle, qui doivent être repensées pour tenir compte des besoins réels des jeunes et des évolutions du marché du travail.

La jeunesse, un atout pour l’avenir

Il est temps de changer notre regard sur les jeunes et de reconnaître qu’ils ont des aspirations légitimes en matière de travail. Les jeunes sont créatifs, curieux et ambitieux, et ils ont à cœur de s’investir dans des projets qui leur tiennent à cœur. Ils représentent une ressource précieuse pour notre société, à condition de leur offrir les conditions nécessaires à leur épanouissement professionnel et personnel.

Il est essentiel de reconnaître que les jeunes ne sont pas indifférents au travail, mais qu’ils aspirent à un avenir professionnel qui corresponde à leurs valeurs, leurs compétences et leurs ambitions. Les pouvoirs publics, les entreprises et les acteurs de la formation doivent travailler ensemble pour offrir aux jeunes les opportunités, les ressources et l’accompagnement dont ils ont besoin pour réussir dans un marché du travail en constante évolution.

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